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Liberté... Egalité...

Hélice Hélas Editeur, 2013

80 pages

ISBN 978-2-940522-02-6

CHF 12

Le slogan Liberté–Egalité–Fraternité se décline aux frontons des temples de la république. Il est usé à force d’être abusé. On considère ce slogan comme un absolu, alors que justement nous donnons une vision toujours plus essentialiste de la liberté et de l’égalité. Nous enfermons l’humain en voulant le libérer.

Dans ce pamphlet, Lador critique acidument l’application  littérale, irrespectueuse de l’esprit, obsessionnelle, frénétique, dissymétrique et abusive des notions de Liberté et d’Egalité qui engendrent paradoxalement et pratiquement l’esclavage et les inégalités. Leurs contraires. Lador dresse le constat d’une pensée cyclique, mimétique, qui n’est pas sans rappeler les thèses de René Girard sur le mimétisme et insiste sur la nécessité de changer le paradigme de pensée.

Lador décrypte habilement comment au nom de l’homme on martyrise l’homme. Ce qui est sous-tendu derrière les appelations « bienveillantes » et précisément inégalitaires de la Liberté et de l’Egalité des hommes, des femmes, des enfants, des peuples, des individus, des espèces, des animaux, des plantes, des vivants, des roches, des entités. S’attaquer à la liberté d’expression absolue équivaut à tous les dires, sauf…

Lucide, Lador au-delà de la critique propose dans ce pamphlet un changement de paradigme, tout relatif évidemment, mais qui contienne en soi les vers du changement. De nouveaux slogans à épancher, tournicoter, paraphraser, pourquoi pas à appliquer comme crurent le faire les révolutionnaires de la Bastille. On y retrouvera notamment celui de  Responsabilité-Créativité-Simplicité, ou, plus ironique dans son universalité irréprochable : Vitalité-Adaptabilité-Mortalité, à écrire sur vos murs, puisque la rime est essentielle en toute chose.

Dans Liberté… Egalité…, on retrouve l’écriture jubilatoire et arborescente, l’esprit paradoxal, la vision oxymorique, le raisonnement en spirale, l’ironie, la critique acérée et le relativisme absolu de Lador qui poursuit l’analyse des vocables sacrés de l’Etat laïque dans un monde au mouvement incontrôlable.

« Je ne regrette pas le moyen-âge, la Renaissance, le baroque, le romantisme, Proust et Céline, mais je suis furieux que ces milliers d’années de libération continue nous aient conduits à cette globalisation cubale forcenée, qui n’est hélas que le résultat de l’abus de réaliser la libertés. »

Avec des illustrations d’Adrien Chevalley.

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